Raphaël Maurel dit "Raphnin" a débuté l'accordéon diatonique en 1997 au sein de l'association Les Brayauds-CDMDT63, qu'il préside aujourd'hui. Convaincu que la mémoire est un outil vivant, il est un musicien de tradition orale héritier de la "cadence" des musiciens d'Auvergne collectés par ses aînés.

 

Le style propre aux musiciens des Combrailles, aire culturelle située au nord-ouest du puy-de-dôme explorée par les Brayauds dans les années 1980, l'a d'abord beaucoup marqué, sous l'influence d'Éric Champion mais également par affection familiale. Il continue, notamment dans ses projets solo, à explorer les pistes de travail ouvertes par ce répertoire peu connu donnant naissance à un jeu ornementé, aérien et énergique. D'autre part, l'influence de Serge Desaunay, au son comme au répertoire davantage "folk", est également palpable dans sa musique et son style, qui exploite l'inertie du placement au fond du temps pour, notamment, développer un jeu de main gauche harmonique. Enfin, l'influence des musiques du Bourbonnais, au nord de l'Auvergne, et plus largement Centre France par les rencontres musicales et humaines avec Patrick Bouffard, Rémy Villeneuve et Frédéric Paris, constitue une troisième orientation esthétique et artistique de son jeu, qui se trouve ainsi à la croisée d'au moins trois chemins.

 

Passant du diatonique au chromatique, Raphnin est l'auteur d'un album solo ("Musiques intérieures", Les Brayauds, 2022). Il évolue actuellement en quartet de bal auvergnat avec Gravenoire ("Gravenoire", Les Brayauds, 2015), en duo arverno-berrichon avec Le chat qui miaule ("1", Cie Maurel, 2014), en duo également Centre France avec Grenière ou encore en trio Centre France avec Patrick Bouffard en trio ("Force mineur", Buda musique, 2010). Enrichissant son expérience de musicien de bal à travers les sentiers géopoétiques tracés par les Combrailles familiales, il joue depuis toujours avec son frère Romain "Wilton" Maurel ("Ce soir mes Combrailles", Cie Maurel, 2012 ; "La moitié qui restait", Cie Maurel, 2013 ; "Veillée", Cie Maurel, 2016).